L’Euche constitue l’un des plus beaux « petits » affluents de la Dronne dans le bassin moyen. Ce ruisseau long de 12 kilomètres conflue avec la Dronne en rive droite à hauteur de Grand-Brassac et Paussac-St-Vivien. Le débit moyen du ruisseau est estimé à environ 700 l/s avec des étiages de l’ordre de 140 l/s. Le Buffebale (qui porte le nom de la Julie en amont de la Tour-Blanche), le principal affluent de l’Euche contribue largement à son alimentation en période estivale. La qualité de l’eau de ses ruisseaux est globalement bonne.
Ces ruisseaux accueillent une population de truites farios grâce aux efforts conjugués de la Fédération Départementale de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique de la Dordogne et du Syndicat. De nombreux efforts restent à fournir car les ruisseaux présentent de remarquables potentialités.
L’Euche et le Buffebale constituent potentiellement de remarquables ruisseaux pépinières, comme ce fut le cas il y a plusieurs décennies. Les truites de la Dronne venaient se reproduire dans ces ruisseaux de manière à ce que les alevins et juvéniles y trouvent des conditions favorables à leur développement. Suffisamment âgés, ils dévalaient pour rejoindre la Dronne et devenir les géniteurs qui perpétueront le cycle en revenant dans ces ruisseaux. Ce cycle est interrompu aujourd’hui, comme dans la grande majorité des ruisseaux du bassin moyen de la Dronne et les populations de truites farios sont maintenues grâce aux alevinages de truitelles de la Dronne (pépinière de Brantôme) réalisés par la Fédération de Pêche. Le Syndicat a réalisé des aménagements destinés à renforcer la capacité d’accueil de l’Euche.
Le ruisseau reste néanmoins négativement impacté par des pressions comme les prélèvements agricoles situés dans la partie amont du bassin et l’abreuvement direct du bétail. L’Euche et le Buffebale ont connu très localement des rectifications et recalibrages. Ils présentent de nombreux petits seuils de moulins qui pénalisent la continuité écologique avec un impact fort sur les échanges biologiques (perturbation des échanges au sein du cours d’eau et avec la Dronne) mais également sur le plan sédimentaire, problème d’accumulation excessive au niveau de certains moulins et déficit de sédiment localement). Des efforts doivent donc être mis en œuvre pour valoriser ces cours d’eau potentiellement remarquables.
Dans sa partie aval, le fond de vallée accueille des prairies humides et boisements naturels humides propices à la présence d’espèces à forte valeur patrimoniale comme la Loutre. La partie amont de la vallée accueille un paysage mixte de prairies et de grandes cultures.